[TW addictions]
Tant de temps que je n’ai pas écrit sur ce blog. Tant de choses ont changées.
Cet article a été modifié lors du déménagement de mon blog.
Le dernier article date du 27 avril 2016.
Ça fait donc pile 11 mois que j’ai littéralement abandonné mon blog.Pas que lui, d’ailleurs.
Il y a 11 mois j’étais déjà saoulé.e des réseaux sociaux, de la société.
Cela n’a pas vraiment changé depuis. Twitter a bien changé. J’ai quitté Facebook il y a 2 ans je crois, car je n’avais rien à faire dessus. Et aussi parce qu’au moindre article transphobe ou ses commentaires, on savait de suite. C’est lourd. On est jamais reposé. On est au courant de tout et on agit comme si on pouvait tout résoudre. Belle utopie.
Sur Twitter, on y échappe pas non plus cela dit.
Je préférais Twitter pour son côté safe. Dès que quelqu’un fait quelque chose de mal, il y a des call out (je parle bien sûr de gens dangereux)
Malheureusement, pas tout le monde peut se permettre de dénoncer un comportement dangereux.
Exemple : il y a environ une semaine ou moins, un call out a été fait sur un personne dite gentille, mignonne, choupie, etc. tout le monde s’est empressé de la bloquer, et diffuser ce call out pour se protéger. Cela a été rapide et tant mieux.
Il y a un an et demi, j’avais prévenu certaines personnes à propose de cette personne. On m’a bien fait comprendre que je me trompais et beaucoup m’ont tourné.e le dos, à Damia aussi.
On s’est retrouvé avec des gens qui ne nous répondaient plus ou même nous avaient bloqués sans qu’on sache pourquoi.
On a fini par comprendre rapidement.
Maintenant, certaines personnes ont complètement oublié qu’on savait, qu’on avait averti, d’autres non.
Twitter est une société. Twitter militant veut combattre la société mais la reproduit.
Les populaires tout en haut qu’on adule, on leur voue un véritable culte de la personnalité (je n’exagère pas).
Les suiveurses, la population en générale, les gens qui se connaissent, qui se rencontrent, qui se regroupent, qui se soudent.
Et… les sous-merdes. Ceux à qui on ne répond jamais, ceux qui sont jamais relayé.e.s, ceux qui sont jamais écouté.e.s, ceux à qui on ne fait pas attention. Même des concerné.e.s. On les met de côté.
Un ami avait un pot commun pour sa mammec. Il l’a finalement abandonné. Personne ne le relayait, personne ne donnait.
Un ami avait fait un thread sur l’agoraphobie. Il était en public et suivit par quelques personnes (suiffisamment pour lire et relayer). Personne ne l’a relayé. Par contre, 3 jours après, une autre personne a fait un thread à peu près similaire, il a fait le tour du Twitter militant.
Tous ces comportements m’ont dégoûtés. Ça veut combattre la société, mais ça fait la même chose.
J’ai abandonné Twitter suite à tous ces gens qui m’ont tourné le dos, car je dénonçais quelqu’un de dangereux mais d’aimé par beaucoup de monde.
Cette personne a été call out au même moment où elle a commis l’irréparable sur un.e ami.e à moi.On m’aurait écouté, un minimum, mon ami.e aurait été safe, là.
Pendant un an et demi, je me détachais complètement de Twitter.
Et ces 11 derniers mois, je n’y étais plus.
Je me suis mis.e à jouer à un jeu en ligne, un MMORPG. Je suis devenu.e addict.
Je n’avais plus de contact social, je n’avais plus de discussion avec personne, seule Damia et un ami me parlaient.
J’étais complètement seul.e, isolé.e, perdu.e.
Je me sentais comme un.e moins que rien, et j’avais besoin d’oublier.
Je me suis plongé.e dans ce jeu, entre 10 et 20h par jour. Parfois des nuits blanches. Parfois 36h sans m’arrêter.Je dormais, je me levais, douche, jeu, jeu, jeu, jeu, repas devant le jeu, jeu, jeu.
Aujourd’hui, le beau temps revient, je me sens toujours seul.e, mal, inutile, etc. mais l’été qui arrive m’aide à me sentir un peu mieux. Je joue toujours à mon jeu, mais j’ai fais une pause. Car il faut bien le dire, la mini-société dans ce jeu, composée à 99% de personnes cis, 80% de mecs, d’hétéros et 80% de NT/valides… Du coup je me sens difficilement à ma place. Les insultes oppressives, les blagues oppressives, etc.
Si je ne me sens à ma place ni IRL, ni dans un jeu en ligne, ni avec des gens comme moi, où trouverais-je ma place ? Quand ?
Ces derniers 11 mois furent très durs. Je sais que l’été n’est qu’une pause avant de replonger dans cet état de nouveau vers l’hiver prochain.
La société m’a blessé.e
Le militantisme m’a achevé.e.