Enfin une bonne nouvelle, Mardi 2 décembre 2014, je suis allé voir une assistante sociale.
Bon. À la base, c’était pour parler de déposer un dossier à la MDPH.
Mais dès le début, je lui ai dit que j’avais un autre sujet à réflexion.
Bon, les questions pour la MDPH sont traitées très rapidement, on passe au meilleur.
Je lui explique que c’est familiale, personnel cette fois. Je bafouille. Je suis pas à l’aise. Puis je le dis.
« Je suis un assigné fille. On m’a dit que je suis une fille à ma naissance à cause de mes organes génitaux, mais c’est pas vraiment le cas. »
Je finis par lui expliquer un peu tout.
Puis je lui raconte mon CO, Je lui parle de mes amis trans, que je suis entouré mais pas influencé. Je lui parle de ma copine Damia qui me soutient. Que à Dijon, je suis sociabilisé en tant que Tom. Même si c’est au féminin. Que je ne supporte plus ce prénom de naissance, qu’il ne me correspond pas.
Elle m’écoute attentivement. Me demande parfois de détailler un peu ou expliquer certains termes propres à la trans-identité.
Je lui ai parlé du coming-out du 17 mai ( cf « un Coming-Out difficile » ), je suis un peu refroidi, quoi.
Je lui ai dit que mes parents pensaient que par mes différents comportements à risques, je me faisais remarquer. Ça l’a choquée, alors que moi, je ne trouve pas cela choquant, j’ai finis par trouver ça normal.
Ce qui m’a permis de me rendre compte que quand on a le nez dans la merde, on finit par ne plus la sentir.
Elle m’a répondu qu’elle ne peut pas me laisser comme ça, qu’elle m’accompagnerait autant que possible.
Qu’elle se rend bien compte que ce que je dis, c’est fluide, que je sais où je vais, dans quoi je me lance. Que ça n’a rien à voir avec l’influence des autres personnes trans que je connais.
Que j’exprime très bien mon ressenti, que c’est réel.
Quelqu’un de neutre qui me comprend. ENFIN.
Je respire.
Et, le bonus : Elle va m’aider à trouver un bon psychiatre qui s’y connaît sur le sujet. Qui n’est pas trop loin. (j’espère qu’il est remboursable aussi, mais un bon psychiatre, déjà, ça me suffit)
Je profite un peu de savoir que quelqu’un est prêt à m’aider (sous-entendu ici un professionnel) à m’en sortir.
Je souffle un peu.
Je vois un peu de lumière dans tout ce gris qui représente ma vie.
Une réflexion sur “ Une Assistante Sociale En Or. ”
Merci pour ces informations