[TW transphobie, sexualité, psychologue]
Quelques nouveautés, les gens.
J’ai vu le fameux psychologue du campus.
J’étais très impatient de pouvoir enfin vider mon sac. Être aidé, écouté, accompagné…
Déception totale.
Le mec, c’est le cliché du mauvais psy.
Étant en première année (redoublant) de psychologie, l’an dernier, lors d’un cours, notre professeur nous a bien appris à différencier un bon d’un mauvais psy.
Et pas besoin d’avoir appris le cours par cœur… C’est un très très mauvais psy. Voici plus ou moins la liste de ce qu’il s’est passé.
Après m’avoir écouté lorsque je lui parlais de ma dysphorie de genre, il m’interrompt pour me poser ce genre de questions, (auxquelles je réponds difficilement car il m’interrompt sans cesse pour m’en poser d’autres.) :
– Quand me suis-je rendu compte de tout cela.
– Quelle est mon orientation sexuelle.
– Quel rapport j’entretiens avec ma famille.
– Quel rapport entretiennent les membres entre eux.
– Si mes parents ont une sexualité.
– Quel rapport ma mère entretien-t-elle avec la féminité.
À la fin de l’entretien, il m’a imposé deux rendez-vous. Sans me demander mon avis.
J’arrête là, déjà parce que je ne me souviens pas de tout, mais aussi, ça me met en colère de savoir qu’un mec, à qui on a donné un diplôme, ne sait pas comment se comporter vis-à-vis de tout ça.
Je ne dis pas que le sujet est évident pour tout le monde.
Dans ce cas-là, on redirige le patient vers quelqu’un dont l’expérience, les connaissances ou les compétences sont plus adaptées.
Un bon psy ne pose pas des questions sur la famille dès la première séance.
Un bon psy n’interrompt pas son patient tous les dix mots…
Un bon psy n’impose pas de rendez-vous à son patient…
Et un bon psy ne pose pas des questions sur la sexualité des parents de son patient !
Et ça, c’est valable pour n’importe quel psy vis-à-vis de n’importe quel patient.
Pour conclure avec ce rendez-vous, je ne continuerais pas avec lui. J’annulerais les rendez-vous et je partirais sur un autre.
Il s’agissait d’un psy gratuit sur le campus de l’Université de Bourgogne.
J’irais vers un centre, ou je sais pas quoi d’autre, où il y a d’autres psychologues et peut-être des psychiatres, gratuit paraît-il, toujours dans Dijon. J’essaierais d’y aller et de prendre RDV.
Je vous tiendrais au courant.
Si ça ne donne toujours rien, Damia m’a proposé de payer mes séances psychiatre et que je la rembourse ensuite ( pour ne pas que ça apparaisse sur la mutuelle de mes parents… ).
Voilà, deuxième psy que je vois dans ma vie, premier en ce qui concerne ma transition, et c’est pas fameux. À croire qu’un psy sur dix est potable…
J’ai appris plus tard qu’il était pro manif pour tous…
7 réflexions sur “ Un psychologue pour parler trans-identité, ça donne ça. ”
« À croire qu’un psy sur dix est potable »
Pour en avoir connu une vingtaine, (dont certains au long cours), je peux te dire que ton ratio est à peu près fidèle à la réalité.
Ne te casse pas la tête à choisir au hasard, fouille un peu sur les forum, les psys trans’friendly existent, il y en a sûrement dans ta région. Au besoin, ecris à Tom Reucher, il pourra sans doute te guider. Les psys aléatoires, c’est du temps perdu …
Bon courage 🙂
Bonjour, merci pour le commentaire,
On m’a conseillé deux centres sur Dijon, si ça donne rien, je contacterai ce monsieur !
Je vous remercie ! 🙂
Bonjour,
Je suis psychopraticien en rêve éveillé, c’est le titre exact délivré par l’EREL, l’école dont je suis membre, mais on peut aussi dire psy, puisque c’est le terme utilisé dans ce témoignage.
Je comprends parfaitement la déception qui a suscité cette rédaction.
Mais une thérapie est avant tout une rencontre; cela ne peut pas marcher avec n’importe qui, pas parce qu’il est bon ou mauvais mais parce que vous êtes unique.
Et comme j’habite Bergerac, je serais très heureux de vous rencontrer, le premier rendez-vous est toujours gratuit (et je propose même des thérapies à distance pour ceux que cela pourrait intéresser).
Dans tous les cas bonne continuation dans le Périgord.
Olivier
PS : 1/10 de psy corrects, c’est très rude comme commentaire, je crois même que je ne suis pas d’accord, ils ne peuvent pas être pires que les hommes politiques tout de même !
Bonjour,
Lorsque l’on va voir un psy, on attend d’être écouté, sans jugement, et qu’il soit au moins renseigné sur le sujet.
Un psy qui posent les questions telles que je les ai rédigées, c’est absolument dégueulasse.
Vous êtes psy, je suis une personnes trans.
Vous êtes du côté du confrères parce que vous ne savez visiblement rien sur la transidentité.
Je suis la personne trans qui a été humiliée, objectifiée et sujet d’étude pour ce psy.
1 psy sur 10 de correct, c’est pas abusé, c’est juste. Sur 20 personnes trans ayant rencontré des psy, 1 ou 2 auront été satisfait.
Le seul et l’unique psy dont j’ai été satisfait à 200% se trouve à Dijon, c’est une perle, et il est : Respectueux.
Psychiatre de formation, il m’a simplement demandé pourquoi je venais.
Ensuite il m’a demandé si j’avais quelque chose à dire en plus. J’ai choisi ce que je voulais dire.
Ce jour-là, j’étais habillé en rose, cheveux longs, etc. Tout ce dont un autre psy se serait servi pour dire que je suis pas un homme.
Votre séance, réservez-là à celleux qui en ont besoin.
C’est AVANT ma révélation et mon traitement hormonal que j’en aurais eu besoin, pas maintenant.
Cordialement,
T-Alex.
Tomboy, je n’arrive pas à répondre, car je ne sais pas quel ton pourrait signifier à la fois le regret de cet « aller vers » non préparé et de l’écart entre ce qui j’y mettais et ce que vous avez pu (non pas par ignorance, incapacité… mais au contraire sur la base de vos expériences) en comprendre. Respectueusement. Olivier
Je n’ai jamais regretté et je regretterais jamais cette transition.
Et je ne vois pas en quoi elle n’est pas préparée.
Avant de sauver qqn qui va se faire rouler dessus par un train, vous le préparez, avant de le sauver ?
Je crois qu’on pense plutôt à sauver cette personne, non ?
Eh bien une transition c’est pareil, on se sauve, ou se tue.
Mais non Tomboy, le regret que j’exprimais était le mien seul, le regret d’avoir maladroitement cherché à prendre contact, une initiative mal préparée, mal venue même peut-être.
Pas une seconde j’ai pensé que vous aviez quoi que ce soit à regretter ! Et même si, inconsciemment… l’aurais-je écrit sur ce forum, alors même que je me rends compte ne pas y trouver vraiment ma place. Nulle part en moi n’existe cette idée de regrets qui devraient exister en vous, et que vous l’ayez compris ainsi me rend très mal à l’aise. Toutes mes excuses.