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Un Séjour En Psychiatrie Partie 3

1 mars 2015 - Non classé, Perso, THS - 1er Mois
Un Séjour En Psychiatrie Partie 3

[TW psychiatrie, hôpital psychiatrique, médicament, suicide, self-harm, mal-être, TCA, génital]

Nous sommes toujours samedi :

14h : On m’ouvre la salle.
Je m’éclate, je m’amuse, je joue. Le son de la clarinette m’avait manqué.
17h30 : Je sors, et je demande quand je passerais les examens, et quand je pourrais sortir.

Pour les examens, je devrais les passer dimanche et un autre lundi ou mardi. Donc je m’imagine sortir mardi. Ce mardi 03 mars. J’ai un conseil d’administration. Et signature de bail pour Damia.
Pour la sortie, je tombe de haut. Elle me dit

« Eh bien vous voyez le psychiatre comme prévu lundi, par contre, le généraliste (docteur pervers) est en vacances cette semaine, mais je peux lui demander une permission pour ce week-end et vous revenez le dimanche soir et lundi suivant on voit ce qu’on peut faire. »

Sur le coup je réalise pas.
En entrant dans ma chambre, je regarde le calendrier numérique.
Dix jours… Je… Je m’effondre. Je pleure. J’en parle à Damia, je ne tiendrais pas jusque là, je vais me foutre en l’air avant…
Comme je l’ai dit, je suis okay pour un service psychiatrique, mais pas pour un internement…
Elle téléphone à Papa B. mais il est occupé.
Elle téléphone à P. pareil.
Elle téléphone au service directement pour savoir si je pourrais bientôt sortir.

Apparemment oui. Sous autorisation du psychiatre.
Ils rappelleront entre temps. Ils me disent d’être patient et de tenir le coup.

19h : L’infirmière arrive, me propose d’aller au repas, je refuse. Elle comprend. Elle ne me force pas et me demande pourquoi ça ne va pas. Je lui explique que j’ai pas ma place ici. Que je VEUX un suivi psychiatrique mais pas question de rester ici. Ou je tiendrais pas longtemps. Je connais un psychiatre en qui j’ai confiance. Celui qui m’a délivré l’attestation. Je veux le revoir.
Elle comprend, elle me rassure me disant que ça peut être possible.
Et elle s’en va car des patients demandent plus d’attention (plus dépendants des infirmier.ère.s)
Damia me demande si je veux quelque chose demain. Même sans se voir.
Je lui dis que j’ai plus d’eau.

21h00 : Je suis à deux doigts de passer à l’acte.
J’en peux plus. Je ne fais plus confiance à personne. Si ça se trouve je serais pas délivré lundi mais jamais…
Je discute avec Damia et notre ami.e

Dimanche :

02h : Je ne me sens pas bien. Je m’endors. Après une petite mutilation.
07h55 : J’ai encore pas entendu le réveil.

Je me prépare.

08h20 : Une infirmière me dépêche, c’est bientôt la fin du petit déjeuner. Je vais au self ne rien manger. Je ne prends pas mes médicaments. Je me sens mieux sans.
09h : Je retourne dans ma chambre.

Je prépare ma valise. Elle est prête.
Les idées noires reviennent. Elles sont là au cas où je ne sortirais pas demain.
Je ne me suis pas nourris depuis mardi matin. En tout cas, j’ai cessé toute alimentation mardi soir (puisque le mardi midi on m’a proposé un repas que j’ai grignoté.)

Ce que je constate ?
Depuis hier, des vertiges. Plutôt soft dans la journée, mais violent le soir. Au moindre mouvement (lever un bras, me retourner dans le lit…)

Au point de ne plus rien voir. Noir total et cassage de gueule en bonus. Je suis en carences alimentaires. Je sais. Je m’en fous. Je suis bien (merci les endorphines) Et même si mon Tonton veut me mettre une torgnole parce que je mange pas, il risque juste de « me faire partir en drapeau » comme il me dit.

Je vois très troubles, de loin ou de près, avec ou sans mes lunettes.
Pour la conduite de samedi, ça risque d’être un peu chaud. Mais chut.

Sinon, je suis de près mes transformation physique, puisque je n’ai que ça à faire.
Ma poitrine, ça diminue. Je sens qu’il y a moins de glandes mammaires, surtout dans le sein gauche.
L’autre est encore un peu rebel.
En bas, ça grandis tranquillement, c’est bien plus épais qu’il ne l’était y une semaine.
Dans trois mois je passe faire une prise de sang pour mon hormonologie. Et je demanderais à passer à une demi ou une ampoule (ça dépend des résultats) tous les 21 jours. Car la durée de la testostérone dans l’organisme est très peu viable en durée. Trois semaines environ.
Dans une semaine je pourrais envisager de connaître mon caryotype.

10h40 : Je suis plongé dans le noir, j’attends l’heure du repas pour être l’après-midi et peut-être passé mes examens. Je suis impatient parce que curieux. C’est tout.
Je me lève pour donner la clé USB au personnel. Pour que Damia puisse publier l’article.
Je me renseigne sur les tests.
J’apprends que je ne passerais pas de test aujourd’hui car pas de médecin, peu de personnel, et que le dimanche c’est repos. Génial. Je vais me faire chier…
Donc lundi matin je vois le psychiatre et lundi après-midi je fais les test d’échelle.
J’espère qu’ils n’ont pas prévu de MMPI parce que ça veut dire que je reste un jour de plus que prévu.
Et ça, ça va pas être possible.
Vous aurez la suite demain ou mardi selon quand je sors…

PS : Après avoir vu l’infirmière à 15h, elle me dit que je vais voir un des trois psychiatres (probablement celui qui m’a vu à mon arrivée) Et je pourrais peut-être partir l’après-midi sans test. Je suis frustré dans un sens de ne pas pouvoir faire de test, mais le psychiatre que je verrais pour mon suivi peut me les faire.

Ma valise est prête, je suis serein. Y a plus qu’à attendre le psychiatre. Mais j’ai bien montré ma détermination de sortir d’ici. Ils savent que je n’ai pas vraiment eu le choix.

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